Où retirer de l’argent reste une question quotidienne pour de nombreux ménages et voyageurs. Pourquoi payer des frais évitables alors que des solutions existent ? Entre banques physiques, établissements régionaux et acteurs 100 % numériques, les conditions varient fortement : plafonds de retrait, nombre de retraits gratuits, commissions hors zone euro et services exceptionnels.
Le problème principal tient souvent à la méconnaissance des règles contractuelles et à l’absence d’anticipation lors d’un séjour à l’étranger. Pour un détenteur de carte, la combinaison des plafonds, des frais appliqués par la banque émettrice et des pratiques des distributeurs tiers détermine le coût effectif d’un retrait. Face à cette difficulté, il convient d’identifier les options de retrait, leurs coûts et les procédures à suivre en cas d’incident pour limiter l’impact financier.
Où retirer de l’argent avec Boursorama Banque (plafonds, frais et cas particulier)
Les clients de Boursorama Banque utilisent leur carte sur l’ensemble des distributeurs en France et à l’étranger, malgré l’absence d’automates propres à la banque. Les règles applicables se décomposent selon le type de carte, avec des plafonds hebdomadaires et des conditions particulières pour les retraits hors zone euro.
- Plafonds sur 7 jours : Welcome jusqu’à 400 €, Ultim jusqu’à 2 000 €, Metal jusqu’à 3 000 €.
- Retraits en zone euro : gratuits et sans limite de nombre pour les cartes concernées.
- Retraits hors zone euro : commissions variables selon l’offre, généralement 1,69 % après le nombre de retraits gratuits inclus.
Pour les titulaires de l’offre Welcome, un retrait international gratuit par mois est proposé puis 1,69 % du montant s’applique. L’offre Ultim élève ce seuil à trois retraits gratuits par mois avant la même commission, tandis que l’offre Metal offre des retraits sans frais illimités en devise étrangère, selon les conditions générales de la carte.
- Retrait exceptionnel : accessible gratuitement jusqu’à trois fois par an sous conditions (montant disponible sur le compte, demande préalable 48 h, compte ouvert depuis au moins 3 mois).
- Montants possibles pour un retrait exceptionnel : 500 à 3 000 € pour les cartes Metal et Ultim.
Procédure pratique pour un retrait exceptionnel via l’application :
- Se connecter à l’application Boursorama Banque.
- Accéder à la rubrique CB puis sélectionner « Modifier » dans la partie retraits.
- Choisir « Retrait exceptionnel » et indiquer la somme et la date.
En cas d’échec d’un retrait, il faut vérifier la disponibilité des fonds, la validité et l’état fonctionnel de la carte, puis respecter le plafond. Si tout est conforme et que le distributeur refuse, il peut s’agir d’un incident technique côté automate ou d’un plafond d’acceptation du DAB. Contacter le service client permet d’obtenir une vérification et, si nécessaire, une autorisation temporaire.

Retirer dans une autre banque : combien ça coûte et comment sont calculés les frais
Lorsqu’un client retire dans un distributeur d’une autre enseigne, il supporte souvent un tarif dit de « retrait déplacé ». Ce coût est la somme d’une composante fixe facturée par la banque propriétaire du distributeur et d’une éventuelle majoration appliquée par la banque émettrice. Les montants et seuils diffèrent sensiblement entre établissements régionaux et réseaux nationaux.
- Nombre de retraits gratuits mensuels : variable (souvent 1 à 5). Ensuite, des commissions de 0,50 € à 3,00 € par retrait sont fréquentes.
- Banques en ligne : certaines autorisent des retraits gratuits illimités en zone euro pour attirer une clientèle digitale.
- Banques physiques : application fréquente d’une franchise après un certain nombre de retraits mensuels.
Exemples de mécanismes :
- Une banque peut offrir 4 retraits gratuits par mois, puis facturer 1 € à partir du 5e retrait.
- Une autre appliquera un tarif variable selon la zone géographique du DAB et la nature de la carte (débit immédiat, débit différé, carte haut de gamme).
La présence de comptes jeunes ou d’offres premium modifie les seuils : par exemple, plusieurs caisses du Crédit Agricole proposent la gratuité pour les moins de 25 ans. Les banques en ligne comme Monabanq ou Fortuneo communiquent souvent sur la gratuité illimitée en euros, tandis que des acteurs internationaux (Revolut, bunq) imposent des limites de retrait gratuits mensuels ou des commissions en pourcentage une fois dépassés.
- Conseil pratique : vérifier dans les conditions tarifaires le seuil mensuel et le montant par retrait hors-permis.
- En cas de déplacement fréquent : privilégier une carte offrant des retraits illimités en zone euro.
Pour anticiper les coûts, il est recommandé de calculer le coût annuel en multipliant le nombre de retraits prévus par le tarif appliqué après le seuil, puis de comparer ce coût à la prime ou cotisation d’une offre supérieure offrant davantage de retraits gratuits.
Comparatif des frais par banque en France (tableau récapitulatif et interprétation)
Le tableau ci-dessous synthétise les pratiques observées : nombre de retraits gratuits, tarif appliqué au-delà du seuil et remarques particulières. Il permet d’identifier rapidement les établissements les plus compétitifs pour des retraits dans un DAB tiers.
Banque | Seuil gratuit | Tarif après seuil | Remarques |
---|---|---|---|
BNP Paribas | 3 retraits/mois (gratuit pour certains automates Cash Services) | 1,00 € | Gratuit pour les jeunes selon conditions |
Société Générale | 3 retraits/mois | 1,20 € | Tarif régional variable |
Crédit Agricole | 2 à 5 retraits/mois selon caisse régionale | 1,00 € en moyenne (variable) | Gratuit pour les jeunes dans certaines caisses |
La Banque Postale | 3 retraits/mois | 1,00 € | Offre homogène sur le territoire |
Crédit Mutuel | 2-3 retraits/mois | 1,10 € – 2,20 € | Tarifs départementaux |
Caisse d’Épargne | 2-4 retraits/mois | 1,00 € – 2,20 € | Varie par région |
LCL (Le Crédit Lyonnais) | 3 retraits/mois | 1,50 € | Offres premium réduisent la tarification |
Hello Bank! | 1 retrait/mois gratuit (Cash Services gratuit) | 1,00 € – 4,00 € selon DAB | Gratuité sur certains automates |
Boursorama Banque | Illimité en zone euro | 1,69% hors zone euro (après gratuités selon offre) | Retraits exceptionnels possibles 3 fois/an |
Monabanq | Gratuit illimité en zone euro | 0,00 € (zone euro) | Destination privilégiée pour voyageurs intra-euro |
Fortuneo | Gratuit illimité en zone euro | 0,00 € (zone euro) | Carte haut de gamme selon condition de revenu |
Acteurs néo-banque (Revolut, bunq, Nickel) | Plafonds de gratuité mensuelle | 2,00% ou frais fixes élevés au-delà | Souvent limites en valeur et nombre de retraits |
Interprétation : les grandes banques traditionnelles affichent des tarifs stables mais parfois supérieurs à ceux des banques en ligne. Les caisses régionales du Crédit Agricole ou du Crédit Mutuel présentent une grande hétérogénéité tarifaire, ce qui rend la lecture des tarifs indispensable avant la souscription.
- Astuce : pour des besoins réguliers de liquidités, comparer le coût annuel des retraits à la cotisation d’une carte premium.
- Attention : certaines offres affichent une gratuité conditionnée (jeunes, carte débit différé).
Plafonds, retraits exceptionnels et règles opérationnelles à connaître
Les plafonds de retrait déterminent la souplesse de gestion de trésorerie. Ils dépendent de la carte (de gamme Welcome à Metal), du type de débit et des paramètres paramétrables via l’application. Les plafonds se déclinent en montant par opération et montant cumulés sur 7 jours ou 30 jours selon la banque.
- Plafonds par carte : à titre d’exemple, Welcome 400 €/7j, Ultim 2 000 €/7j, Metal 3 000 €/7j.
- Paramétrage temporaire : demande via l’application pour augmenter ponctuellement le plafond.
- Retrait exceptionnel : procédure de demande préalable (souvent 48 h) et conditions sur l’ancienneté du compte.
Le retrait exceptionnel permet de contourner un plafond hebdomadaire, sous réserve de fonds suffisants et de la validation par la banque. La gestion opérationnelle exige une anticipation : si un projet (voyage, achat) nécessite plus de liquidités, demander l’augmentation temporaire évite des refus au distributeur et des frais supplémentaires liés à des retraits fractionnés.
- Étapes pour demander un retrait exceptionnel : connexion à l’application, rubrique carte, modification des retraits, demande du retrait exceptionnel.
- Conditions fréquentes : compte ouvert depuis X mois (par exemple 3 mois), justificatif éventuel demandé pour les montants importants.
La rationalisation des plafonds a un impact sur la sécurité : limiter le montant maximal réduit le risque en cas de vol ou fraude. Cependant, pour répondre à un besoin ponctuel, l’augmentation temporaire combinée aux mesures de surveillance permet de concilier sécurité et accessibilité. Par ailleurs, en cas de refus répété d’un DAB, tester un autre automate ou contacter le service client évite des blocages prolongés.

Que faire en cas d’impossibilité de retrait : procédures, recours et assurances associées
Lorsqu’un prélèvement en DAB échoue, plusieurs causes sont envisageables : fonds insuffisants, carte bloquée, plafond atteint, incident du distributeur ou anomalie au réseau. Les démarches varient selon l’origine du problème. Il convient d’abord d’identifier la raison et d’agir en conséquence.
- Vérifier la disponibilité du solde et la date de valeur des opérations en cours.
- Contrôler la validité de la carte et l’état du compte (opérations en attente, autorisations de découvert).
- Tester un autre distributeur ou contacter le service client pour vérifier un blocage ou une suspicion de fraude.
Du point de vue de la protection financière, certaines assurances bancaires couvrent les conséquences d’un retrait refusé (frais de découvert d’urgence, avance de trésorerie ponctuelle). Dans ce contexte, des notions telles que contrat d’assurance, franchise, déclaration de sinistre, expertise et indemnisation peuvent entrer en jeu si l’incident est lié à un vol ou une fraude.
- Si la carte est volée : procéder immédiatement à la opposition et effectuer une déclaration de sinistre si des dépenses ont été portées frauduleusement.
- Pour une panne du distributeur : conserver le ticket et noter l’identifiant du DAB pour faciliter l’enquête.
- En cas de refus injustifié : solliciter la banque pour obtenir la consignation d’une trace opératoire et une éventuelle compensation selon le contrat d’assurance.
Face à un litige, établir la chronologie, conserver les preuves et saisir le médiateur bancaire sont des étapes incontournables. L’assurance des moyens de paiement peut prendre en charge les coûts induits, sous réserve des clauses et exclusions prévues au contrat. Enfin, la définition de la clause bénéficiaire ou la question de la résiliation de garanties spécifiques ne relève que des cas où un sinistre majeur impose un réexamen des protections contractuelles.
Stratégies pour limiter les frais de retrait et optimiser l’accès au liquide
Limiter les frais nécessite de combiner choix de banque, paramétrage de la carte et comportements opérationnels. Plusieurs stratégies se dégagent selon le profil : voyageur régulier, consommateur urbain ou détenteur de compte professionnel.
- Privilégier une banque ou une offre avec retraits gratuits illimités en zone euro si les besoins de liquidité sont réguliers.
- Regrouper les retraits pour réduire le nombre d’opérations facturées, en respectant toutefois les plafonds de la carte.
- Utiliser des partenaires cash-back ou commerçants pour retirer sans frais quand l’option est disponible.
Exemples concrets : Monabanq et Fortuneo proposent souvent la gratuité illimitée en euros, ce qui rend ces établissements attractifs pour les personnes retirant fréquemment du liquide. À l’inverse, les néo-banques comme Revolut ou bunq imposent des plafonds mensuels gratuits avant application d’un pourcentage ou d’un tarif fixe, rendant ces solutions moins avantageuses en cas d’utilisation intensive.
- Comparer le coût total : estimer le nombre annuel de retraits et multiplier par le tarif moyen après seuil.
- Considérer la cotisation d’une carte haut de gamme si celle-ci enlève les commissions : parfois rentable dès 10–15 retraits annuels.
Pour les voyageurs hors zone euro, il est souvent plus rentable de retirer des montants plus importants moins fréquemment afin d’amortir la commission fixe ou proportionnelle. En parallèle, privilégier un distributeur de banque importante réduit le risque de frais supplémentaires facturés par le propriétaire du DAB. Enfin, vérifier les conventions interbancaires et les offres pour jeunes ou étudiants peut faire baisser significativement la facture annuelle.
Retraits à l’étranger : zones, commissions et solutions alternatives
Le comportement tarifaire se durcit hors de la zone euro. Les commissions applicables se divisent en deux types : une commission en pourcentage appliquée par la banque émettrice (ex. 1,69 % pour certaines offres) et un coût fixe facturé par le distributeur local. Les banques en ligne tendent à exonérer les retraits dans la zone euro, mais imposent des frais en dehors.
- En zone euro : la plupart des banques en ligne offrent la gratuité des retraits.
- Hors zone euro : commissions variables (pourcentages ou forfaits), parfois associées à une marge sur le taux de change.
- Solutions alternatives : bureaux de change, paiements par carte (si taux avantageux), services de transfert d’argent ou prélèvement en devises via néobanques spécialisées.
Conseils pratiques : évaluer le coût total d’un retrait hors zone euro en tenant compte de la commission, du taux de conversion et de la possibilité d’effectuer un paiement par carte sans frais. Certaines cartes haut de gamme intègrent une couverture sur le change et la suppression de commissions, ce qui peut être avantageux pour des séjours longs.
- Astuce voyage : retirer une fois un montant conséquent plutôt que plusieurs petits retraits pour réduire le nombre d’impositions.
- Méthode de secours : garder une carte secondaire d’un établissement proposant de faibles commissions pour les imprévus.
En pratique, la comparaison des frais avant le départ et la connaissance des plafonds évitent beaucoup d’effets de surprise et de coûts additionnels. Ainsi, pour un séjour de vacances, planifier quelques retraits importants et privilégier des banques offrant des retraits gratuits en euros reste la méthode la plus simple.

Choisir sa banque selon ses besoins en liquidité : critères opérationnels et recommandations
Le choix d’une banque doit intégrer l’usage du liquide. Il s’agit d’évaluer : le nombre de retraits mensuels, l’éventualité de retraits à l’étranger, le besoin d’un service client réactif et l’existence d’assurances liées à la carte. La réflexion doit inclure l’analyse des garanties et des exclusions des protections associées aux moyens de paiement.
- Critères à pondérer : nombre de retraits gratuits, tarif au-delà, plafonds, coûts hors zone euro, assistance en cas de perte/vol.
- Priorités selon profil : voyageurs fréquents (cartes avec change avantageux), usagers locaux (gratuité en zone euro).
- Rôle de la relation locale : une agence régionale peut offrir des avantages pratiques (remise d’espèces au guichet, assistance immédiate).
Pour une approche pragmatique, comparer le coût global annuel en intégrant la prime éventuelle d’une carte, la cotisation et les économies réalisées sur les retraits. Par exemple, une carte payante dont la cotisation équivaut à la réduction des frais de retrait peut être pertinente si elle améliore la couverture d’assurance et la flexibilité des plafonds.
- Exemple : un professionnel retirant régulièrement du liquide privilégiera une offre premium réduisant la fréquence des commissions.
- Exemple : un étudiant aura intérêt à rechercher la gratuité offerte aux jeunes par plusieurs caisses régionales.
En somme, la sélection se fait par comparaison coûts / services. L’analyse fine des contrats permet d’éviter les mauvaises surprises et d’adapter l’offre bancaire aux besoins réels de liquidité, tout en tenant compte des mécanismes de sécurité bancaires et des protections contractuelles.
Questions fréquentes utiles
Comment reconnaître si un retrait est facturé par sa banque ou par le distributeur ?
Le ticket ou l’écriture bancaire indique souvent la nature de la commission. Si l’intitulé mentionne une commission étrangère ou le propriétaire du DAB, la charge peut provenir du distributeur. En cas de doute, vérifier le détail des opérations via l’espace client ou contacter le service.
Que faire si un distributeur ne rend pas la carte ou ne délivre pas l’argent ?
Noter l’emplacement et l’identifiant du DAB, contacter la banque immédiatement pour opposition si la carte est retenue et conserver toute preuve (ticket, photo). Une contestation peut être engagée et une expertise demandée selon la nature du litige.
Les banques en ligne sont-elles toujours les moins chères pour les retraits ?
Souvent oui pour la zone euro, mais il convient de vérifier les conditions hors zone euro et les limites de gratuité. Certaines banques en ligne offrent la gratuité illimitée en euros; d’autres appliquent des plafonds mensuels ou des commissions en devises.
Est-il préférable d’augmenter temporairement ses plafonds ou de faire plusieurs petits retraits ?
Augmenter temporairement le plafond est généralement préférable pour limiter les frais et le nombre d’opérations, à condition de respecter les règles de sécurité et de solliciter la modification suffisamment en amont.
Comment réduire le risque financier en cas de vol ou fraude lors d’un retrait ?
Faire opposition immédiatement, déclarer le sinistre et suivre les procédures contractuelles. Vérifier les garanties associées à la carte et déclarer rapidement pour maximiser les chances d’indemnisation.